Ca s’est passé l’été 2001.
Je rendais visite à mon gynécologue pour la 3ème fois ce mois-ci pour des résultats d’analyses.
J’attendais ce rendez-vous avec angoisse…
Mais commençons plutôt par le début.
Comme beaucoup de jeunes mariés, mon mari et moi ne voulions pas d’enfants tout de suite. En fait, nous avions tout fait pour ne pas que ça arrive trop tôt.
Mais, après cinq ans de mariage, nous sentions que le moment était venu – nous étions prêts.
Avec un peu d’arrogance (après tout, nous n’avions jamais imaginé que nous ne pourrions pas concevoir), nous avons sauté tête la première dans l’aventure. Sauf que rien ne s’est produit. Rien du tout. Pourquoi ?
Après plusieurs mois d’attente, nous avons commencé à nous poser des questions.
Je n’avais alors qu’une petite trentaine d’années, j’étais saine et forte et je n’avais jamais eu aucun indice qui aurait pu me faire penser que tomber enceinte serait un problème le jour où je serais prête à fonder une famille.
Étants de nature plutôt déterminés, mon mari et moi nous étions retrouvés face à un mur infranchissable.
Nous n’avions jamais manqué de rien auparavant, et laissez-moi vous dire que nous n’étions pas prêts d’abandonner !
Nous avons donc persévéré encore, et encore… et encore…
Les rapports sexuels étaient devenus un moyen pour arriver à un but. Dictés par ma courbe de température, ils leurs manquaient l’excitation et la passion qui étaient autrefois si forts entre nous.
Après plus d’une année de frustration, cela a commencé à peser sur notre relation. J’étais devenue déprimée et coléreuse, souvent au bord des larmes.
Je ne pouvais pas supporter de voir les ventres d’autres femmes enceintes alors que le mien était resté comme un tombeau vide.
Toutes mes pensées tournaient autour de ce que j’étais (ou avais fait) de mal.
Qu’est-ce qui n’allait pas chez moi ?
Pourquoi ne pourrais-je faire ce que toutes les autres femmes peuvent accomplir si facilement ?